Salut à tous.

Alors voilà, nous sommes à 66 jours du départ du Spartathlon 2014.

La préparation à cette course titanesque se poursuit doucement et de manière très différente de celle de l'an dernier. Je me sens plus serein car je sais où je mets les pieds, mais l'effet pervers, c'est que je n'aime pas cette sensation. Je n'arrive pas à me mettre des coups de pied au derrière pour faire des entrainements de guerrier comme cela m'arrivait encore l'an dernier. J'ignore si c'est bon ou pas bon dans la perspective du Spartathlon. Mais j'ai la désagréable impression de prendre les choses un peu trop à la légère. D'un autre côté quand je compare les chiffres, je suis bien obligé de nuancer mes impressions :

*Entrainements du 1er janvier au 20 juillet 2013 :

=> 304 séances. 4376 km. 53740m D+. 387h30'. Moyenne : 11,5 km/h

*Entrainements du 1er janvier au 20 juillet 2014 :

=> 307 séances. 4798 km. 53990m D+. 412h42'. Moyenne : 11,8 km/h

Alors oui, c'est vrai, le volume ça ne fait pas tout. Je sais que l'expérience d'une première participation l'an dernier est irremplaçable et me servira grandement pour cette année. Mais ça ne fait pas tout non plus. La peur de ne pas terminer, je le sais, je la ressentirai - mais ce sera comme l'an dernier une peur positive, celle qui fait avancer.

Après tout, cette sensation bizarre que je ressens, c'est certainement une forme de sérénité. Je ne suis nullement sûr de moi - il serait prétentieux en diable d'oser dire qu'on est sûr de soi en afftrontant le Spartathlon - mais une forme de confiance, oui. C'est un peu nouveau, je pense que mes récentes courses plutôt réussies y sont pour beaucoup. Ceux qui me connaissent savent que je n'ai pas l'habitude d'être confiant, et il faut arriver à s'y faire.

Où on en est ?

En attendant et alors que j'avais l'impression de ne pas en foutre lourd ces derniers temps, j'ai pris le temps d'analyser un peu mes dernières semaines d'entrainement. Il faut dire que j'ai un peu modifié ma façon de m'entrainer depuis le mois de mai. Je n'arrive plus à me lever et à partir courir à 4h du matin. Je n'en ai plus la force mentale. J'ignore si c'est passager ou plus profond, mais c'est en tous les cas une réalité. A la place je me lève un peu plus tard (1 heure plus tard) mais je rallonge mes allers retours au boulot (18 ou 19 km au lieu de 10) et je charge un peu plus la période du week-end. J'y perds un peu au niveau volume mais en revanche, j'y gagne en vitesse moyenne. J'apprécie cette nouveauté qui met fin à une routine d'entrainement qui dure depuis plus de 4 ans et je pense que j'en avais bien besoin. Comme toujours, je ne cherche pas à savoir si c'est efficace ou non en vue d'une course, je constate simplement que c'est plus agréable pour moi. En grattant les chiffres de mon carnet d'entrainement, j'ai ainsi constaté que j'avais enchainé 5 semaines à plus de 150 km hebdo en tenant une bonne vitesse moyenne. Une vitesse que je n'arrive pas à tenir lors de mes sorties à jeun. Ces 2 dernières semaines j'ai fais un peu plus de vallonné en gardant malgré tout du rythme et une certaine facilité ressentie. C'est donc plutôt bon signe...

Semaine du 16 juin : 203 km et 1945m de D+ en 17h12 - vitesse moy : 11,8 km/h

Semaine du 23 juin : 186 km et 1745m de D+ en 15h52 - vitesse moy : 11,6 km/h

Semaine du 30 juin : 152 km et 1430m de D+ en 12h41 - vitesse moy : 12,0 km/h

Semaine du 07 juillet: 178 km et 2530m de D+ en 14h54 - vitesse moy : 11,9 km/h

Semaine du 14 juillet: 179 km et 2860m de D+ en 15h06 - vitesse moy : 11,9 km/h

Où on va ?

Le mois qui arrive va être compliqué à gérer, 3 semaines de congés où il est souvent difficile pour moi de courir beaucoup, mais comme l'an dernier, je vais en profiter pour faire une semaine de récup, une semaine de charge normale et une semaine de grosse charge. Nous arriverons ainsi à mi-août avec encore 3 semaines de grosse charge juste avant 2 semaines de relâchement qui précèdent le Spartathlon. Soit exactement le même enchainement qu'en 2013 et vu que j'avais pu avoir la chance d'atteindre Sparte, je pense que c'est une bonne façon pour moi d'occuper les 8 dernières semaines de la prépa. Rendez-vous mi-août pour le bilan de ces 4 prochaines semaines !