Serait-ce le grand BOUM de fin ?

Un matin, elle se lèvera :
lumière rouge hésitante
avec le rose nucléaire.

Ce sera le jour, au firmament
des calendriers paresseux et
des saisons ennuyeuses.

Il faudra bien que tu le suives,
la cervelle en bandoulière,

homme aux idéaux tremblants,

Il faudra que tu choisisses :
les fontaines cristallines
ou l'entonnoir bouché ?

Il n'y aura pas de bichromie
sur le paillasson épais
de tes rêves morcelés.

Il n'y aura que des nuances
que ton œil en transe
finira par vomir, écœuré.

Ton visage à rayures
pissera d'âpres vidanges
sur ta chemise griffée.

Déjà, matin après matin
tes envies s'étiolent
et tu conjugues le gris.

Tu préfères peindre du vide,
avec à l'oreille le tic tac
et dans les mains, le néant.

2006